« Géo-ingénierie » : ce terme désigne les interventions à grande échelle sur l’environnement destinées à contrer le changement climatique. Mais manipuler la nature comporte des risques inconnus, et la mise en place de politiques d’intervention climatique à l’échelle planétaire serait sans doute complexe. Florilège des projets les plus fous.
- Éliminer le dioxyde de carbone
Environ la moitié des émissions mondiales annuelles de CO2 s’échappent naturellement de l’atmosphère. En général, les stratégies de séquestration que nous imaginons (restauration des forêts ; fertilisation des océans avec des ions de fer pour accélérer la croissance du plancton…) stimulent des processus naturels. Autre approche : deux start-up nord-américaines et une firme suisse ont construit des usines pour piéger de petites quantités du carbone présent dans l’air.
- Injecter des aérosols stratosphériques
L’éruption du mont Pinatubo, aux Philippines, en 1991, a craché du dioxyde de soufre dans la stratosphère. Ce SO2 a renvoyé une partie du rayonnement solaire vers l’espace, abaissant momentanément la température sur la Terre d’un demi-degré. Une idée inspirée de cet événement (injecter des particules de sulfate dans l’atmosphère supérieure) est la proposition de géo-ingénierie ayant suscité le plus d’intérêt. Mais ce ne serait qu’un moyen de masquer temporairement les effets du réchauffement climatique.
- Lancer un parasol spatial
Le projet de géo-ingénierie le plus audacieux : envoyer des milliers de milliards de disques super fins et légers en orbite, à 1,5 million de kilomètres de la Terre, pour réfléchir la lumière du Soleil. Mais déployer cet écran pourrait être extrêmement coûteux et long : vingt lanceurs électromagnétiques devraient larguer 800 000 disques dans l’espace toutes les cinq minutes pendant dix ans.
- Ensemencer des nuages marins
Les nuages marins couvrent un cinquième de la surface terrestre et contribuent déjà à abaisser les températures. Les faire grossir pourrait accentuer le phénomène. John Latham, un physicien, propose d’injecter des gouttelettes d’eau dans les nuages pour bloquer plus de rayonnement solaire. Stephen Salter, un ingénieur, imagine des navires sans pilote, contrôlés par satellite et alimentés à l’énergie éolienne, qui sillonneraient les océans en projetant de l’eau de mer en l’air. Deux idées pas encore testées
Article source : http://www.nationalgeographic.fr/environnement/2015/12/les-projets-fous-de-la-geo-ingenierie-pour-contrer-le-changement-climatique