Association Évidence

Dans l’ombre du ciel

Le rayonnement solaire a largement diminué en 20 ans, ce phénomène est dû à une forme de pollution liée aux aérosols, qui masque partiellement les effets du réchauffement climatique.

C’est dans les années 70 que Gerald Stanhill, chercheur israélien, mesure l’intensité du rayonnement solaire afin d’optimiser l’irrigation destiné à l’agriculture. Or, en effectuant de nouvelles mesures en 1990, il découvre que le rayonnement solaire a fortement chuté, ce qu’il qualifie « d’incroyable voir impossible ». Pourtant, il ne fait pas plus froid en Israël comparé aux années 70 … Comment cela est-il possible ?

Un autre chercheur, diplômé en climatologie, Beate Liepert, découvre que la diminution de l’ensoleillement touche aussi les Alpes Bavaroises, en Allemagne. Ces deux chercheurs décident de compiler leurs données ainsi que celles d’autres pays et parviennent alors à une conclusion renversante : entre les années 50 et les années 90, la quantité d’énergie solaire a diminué de 9% en Antarctique, 10% aux États-Unis, 16% en grande-Bretagne et de presque 30% en Russie. Le phénomène est incontestablement mondial …

Si on peut comprendre le scepticisme de la communauté scientifique en 1970, en revanche, la publication des travaux conduits à partir de 1990 par ces deux chercheurs, ont engendré la plus grande incrédulité dans le monde scientifique !! Ce qui déroute les scientifiques, c’est qu’un obscurcissement planétaire devrait engendrer un refroidissement, or c’est le contraire qui se produit…

L’équipe de Gerald Stanhill et Beate Liepert s’agrandie en 1991 avec deux biologistes Australiens, Graham Farquhar et Michael Roderick, tous deux chercheurs et qui constatent une baisse mondiale du taux d’évaporation. Or, dans certaines parties du monde, des ingénieurs agronomes mesurent ce taux depuis plus de 100 ans ! C’est grâce à ces précieuses données que l’on s’est aperçu que l’évaporation diminuait alors que la température du globe augmentait. La clef de ce mystère allait enfin être trouvée, c’est le facteur de l’ensoleillement, et non la température, qui est déterminant pour provoquer l’évaporation. Il ne restait plus alors qu’à trouver ce qui provoque, avec certitude, cet obscurcissement planétaire. Une enquête passionnante, menée tambour battant, tente de répondre à cette nouvelle énigme, un must …