Brevet 2068987 - Processus de dissipation du brouillard - 1937
Cette invention concerne un procédé de dissipation de brouillard ou de voile par sa précipitation. Plus précisément, l’invention dissipe le brouillard dit de terre ou de mer qui est très dense et s’étend de la surface du sol ou de l’eau, habituellement de dix pieds à rarement plus de cent pieds, bien qu’il s’étende parfois beaucoup plus haut. Un tel brouillard existe lorsque le point de rosée et la température sont les mêmes et que le vent est calme et que le sol ou l’eau est plus frais que l’atmosphère au-dessus. La brume et le brouillard sont produits dans des régions de températures variables et se présentent sous la forme de fines gouttelettes d’eau, formant collectivement une vapeur blanche opaque ou semi-opaque. Le brouillard existe généralement dans les régions atmosphériques inférieures et on pense qu’il est favorisé par la présence de poussière ou d’autres particules solides dans l’air, chaque particule formant le noyau d’une goutte d’eau condensée. On dit que le brouillard au-dessus de la mer est induit par les particules de sel jetées dans l’atmosphère du jet des vagues déferlantes.
Il est bien connu que le brouillard ou la brume sont dangereux pour le transport, que ce soit par voie terrestre, maritime ou aérienne, et diverses méthodes ont été essayées jusqu’ici dans le but de dissiper le brouillard et de rétablir la visibilité. Cependant, toutes les méthodes antérieures dont je suis conscient se sont révélées infructueuses, soit pour des raisons d’inefficacité, soit pour des raisons d’impraticabilité. Le but principal de mon invention est de fournir un procédé de dissipation du brouillard qui soit praticable et qui soit positif dans son fonctionnement. Un autre objet est de fournir un procédé pour la dissipation du brouillard qui ne produit pas de conditions nocives atmosphériques nuisibles ou autres qui en résultent pendant ou après la mise en oeuvre du procédé.
Un autre but encore est de fournir un procédé empêchant la formation d’un voile supplémentaire dans toute la région dissipée sur une période de temps substantielle. D’autres objets et avantages apparaîtront à la lecture de la description qui suit, qui expose la pratique de mon invention. Pour dissiper le brouillard ou la brume sous mon procédé, j’utilise de préférence un milieu solide pulvérulent ou finement divisé, projeté dans le brouillard par tout moyen approprié, par exemple par un souffleur ou un dépoussiéreur ou tout autre dispositif mécanique capable de répartir le milieu sur une zone importante, comme au moyen d’air comprimé. Les moyens pour une telle projection ne font pas partie de la présente invention et ne sont donc pas représentés ni décrits en détail, car ils seront facilement compris par l’homme de l’art.
Le matériau solide à utiliser est choisi parmi ce que l’on appelle des milieux inorganiques formant un gel absorbant l’eau ou des argiles colloïdales, capables d’imbiber directement de l’eau et diverses solutions, par une combinaison d’adsorption, d’absorption et d’une réaction chimique. L’argile la plus connue de ce groupe s’appelle la bentonite (ou wilkinite) et se trouve comme dépôt naturel dans diverses parties de l’Amérique du Nord, principalement dans le Wyoming et en Californie. La bentonite brute est séchée, pulvérisée et réduite en poudre et peut être achetée en tant que telle sur le marché. Les argiles de cette classe, notamment les bentonites du Wyoming, sont capables d’absorber de grandes quantités d’eau proportionnellement au poids de la matière. Cette propriété rend ces argiles particulièrement adaptables à la mise en pratique de l’invention. La bentonite sèche finement divisée est disséminée dans le brouillard sur une surface substantielle par tout moyen de projection approprié comme indiqué. Les particules hautement absorbantes de celles-ci se combinent avec l’eau du brouillard pour former une masse ou un gel gélatineux.
Puisque le brouillard existe dans des particules d’eau extrêmement fines en association intime, et que les particules d’argile ou de bentonite deviennent relativement plus grandes en prenant une ou plusieurs desdites particules d’eau en formant le gel, la masse précipitée résultante, descendant par gravité, force le brouillard les particules situées au-dessous descendent et se déposent efficacement sur la terre ou la mer, selon le cas, combinant ainsi les actions de précipitation et de sédimentation pour une dissipation efficace de la région traitée. Cette étape importante dans le procédé de mon invention est particulièrement efficace pour dissiper le brouillard à des fins aéronautiques, puisque la projection et la diffusion du milieu peuvent être réalisées par un dispositif de dépoussiérage ou d’épandage approprié sur avion, ce qui permet d’appliquer directement le La région brumeuse désirée pour être défrichée peut ainsi agir sur le brouillard tout au long de sa profondeur. Le dit gel gravite et forme un film protecteur sur la terre ou l’eau ou tout autre objet dans la région où le brouillard est dissipé, minimisant ainsi la régénération du brouillard dans la dite région sur une période de temps importante, en empêchant la promotion du brouillard soit par poussière, sel ou autres particules.
On prétend que la région brumeuse ainsi traitée maintiendra une visibilité définie et positive sans reformer le brouillard pendant plusieurs heures. On se rendra compte que le brouillard est stationnaire, que le mélange précipite l’humidité et que le brouillard environnant ne remplit pas la zone dégagée. Le film de gel résultant de la précipitation est non-nocif, car les argiles utilisées ne sont ni acides, ni basiques, mais neutres dans leurs réactions. Ce film séchera au soleil et sera réduit à l’argile dans son état d’origine, ce qui sera d’ailleurs bénéfique pour le sol si ledit gel tombe sur terre. La valeur de dissipation des dites particules inorganiques peut être augmentée par l’addition d’un agent catalytique à celles-ci dans le but d’augmenter les propriétés absorbantes et colloïdales de l’argile.
Par exemple, l’addition de deux pour cent d’oxyde de magnésium à la bentonite augmentera ses puissances absorbantes et colloïdales plus de deux fois celle de la bentonite pure. D’autres oxydes métalliques du groupe alcalin auront un effet similaire sur la bentonite, De même certains catalyseurs organiques peuvent être utilisés, comme par exemple l’amidon, le sucre ou la caséine. On voit donc que par l’utilisation d’une argile colloïdale comme bentonite, avec ou sans catalyseur, le brouillard peut être efficacement dissipé et dispersé et empêché de se reformer dans la région dissipée pendant des périodes de temps importantes, pour établir et maintenir la visibilité.
Divers changements et modifications sont envisagés dans le cadre des revendications suivantes.
Ce que je revendique est: 1. Le procédé de dissipation de la fol sol ou mer consistant à précipiter le brouillard en le disséminant dans un milieu sec formant un gel absorbant l’eau finement divisé.
2. Le processus de dissipation du sol ou de la mer consistant à précipiter le brouillard par diffusion. y incorporer une couche colloïdale sèche finement divisée, pour former un gel avec le brouillard.
3. Le processus de dissipation du sol ou de la mer consiste à précipiter le brouillard en disséminant dans celui-ci une couche colloïdale sèche finement divisée pour former un gel avec le brouillard, et déposer le brouillard en dessous par gravitation du gel. ou sea fop consistant à précipiter le brouillard en le disséminant dans de la bentonite sèche finement divisée pour former un gel avec le brouillard.
5. Le processus de dissipation du brouillard de fond ou de mer consistant à précipiter le brouillard en le disséminant dans de la bentonite sèche finement divisée oùb3 pour former un gel avec le brouillard, et en déposant le brouillard au-dessous par gravitation du gel.
6. Le procédé de dissipation du brouillard de fond ou de mer consistant à précipiter le brouillard en y disséminant de la bentonite finement divisée pour former un gel avec le brouillard, en déposant le brouillard par gravitation du gel et en formant un film de gel protecteur empêchant la régénération brouillard sur une longue période de temps.
WILLIAM C. KING, Ja.