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Le projet Neuralink d’Elon Musk inquiète beaucoup les scientifiques

Le projet Neuralink d’Elon Musk inquiète beaucoup les scientifiques

Largement mise en avant par Elon Musk, la société Neuralink devrait procéder cette année aux premiers essais de son implant cérébral sur des volontaires humains. Toutefois, de nombreux scientifiques se posent des questions sur la bioéthique, la sécurité et l’utilisation des données, et l’avenir des puces implantées une fois l’essai terminé.

 

Une interface neuronale directe, voilà la promesse d’Elon Musk pour aider les personnes handicapées. Alors que sa société Neuralink se prépare aux premiers essais humains (après des tests sur des cochons et des singes), The Daily Beast a interviewé des scientifiques qui ont exprimé leurs inquiétudes concernant un tel projet.

Laura Cabrera, spécialisée dans la neuroéthique à l’Université d’État de Pennsylvanie, se demande s’il sera possible de retirer les implants sans endommager le cerveau. « Si ça tourne mal, nous n’avons vraiment pas la technologie pour les « explanter » ». Et quelle est la durée de vie d’un implant ? Est-ce que Neuralink offrira des mises à niveau par la suite aux participants ?

Elon Musk présente l'implant développé par sa start-up Neuralink, le 28 août 2020. © Neuralink, AFP

 

Est-ce que Neuralink pourra tenir ses promesses ?

 

Pour Karola Keritmair, professeur adjoint en histoire médicale et bioéthique à l’Université du Wisconsin à Madison, les retombées commerciales futures posent problème. « Je m’inquiète d’un mariage inconfortable entre une entreprise à but lucratif… et ces interventions médicales qui sont, espérons-le, là pour aider les gens. » Neuralink déclare développer son implant pour aider les personnes handicapées, mais le marché est assez petit, ce qui risque de poser des problèmes de rentabilité.

Une interface neuronale directe pourrait intéresser le grand public afin de commander des appareils avec le cerveau, par exemple conduire sa Tesla avec la pensée. « Mais alors tous ces sujets humains – des gens avec des besoins réels – sont exploités et utilisés dans des recherches risquées pour le profit commercial de quelqu’un d’autre », s’inquiète L. Syd Johnson du Center for Bioethics and Humanities de l’Université médicale Suny Upstate.

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Elle émet également des doutes sur les objectifs annoncés par la firme. « Si Neuralink prétend qu’ils pourront utiliser leur appareil à des fins thérapeutiques pour aider les personnes handicapées, ils font des promesses irréalistes car ils sont loin d’en avoir la capacité. »

Schéma de Neuralink montrant comment la puce sera implantée dans le cerveau humain.

 

Que deviendront les données collectées ?

 

Les scientifiques s’inquiètent également de l’utilisation des informations collectées par l’implant. Qui y aura accès, et que deviendront les données en cas de rachat de Neuralink ? Se pose aussi la question de la sécurité de l’appareil, à savoir les risques de piratage et les conséquences dévastatrices pour la victime si un individu mal intentionné prend le contrôle de son implant. Si ce genre de technologie devait se généraliser, quid du détournement par les gouvernements ou corporations pour la surveillance de masse ?

Les scientifiques interrogés ne sont pas nécessairement opposés à la technologie, mais se méfient surtout des nombreuses dérives possibles et espèrent que la notoriété du projet obligera Neuralink à faire très attention à tout faire dans les règles. L’implant a le potentiel de changer la vie des personnes paralysées, et la firme d’Elon Musk n’est pas la seule à travailler sur les interfaces neuronales.

 

Neuralink : les premiers essais sur l’être humain commenceront en 2022, d’après Elon Musk

 

Rien ne semble arrêter le visionnaire Elon Musk, patron de Tesla et de SpaceX, qui prévoit, avec son entreprise Neuralink, l’implantation de puces dans le cerveau d’humains dès 2022. Dans un premier temps, ces implants cérébraux seront destinés aux personnes handicapées pour leur permettre de piloter un ordinateur par la pensée. La fusion de l’Homme avec la machine est en marche.

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Article de Futura avec l’agence ETX Daily Up pubilé le 10/12/2021

Elon Musk espère pouvoir, via son entreprise Neurolinkimplanter des puces dans le cerveau humain à partir de 2022. Cette puce, déjà testée sur des singes, permet d’enregistrer et de stimuler l’activité cérébrale. Elle se destine à un usage médical. Dans un premier temps, elle devrait permettre à des personnes atteintes de handicaps physiques de récupérer leur capacité de mouvement.

Dans une courte interview d’Elon Musk au Wall Street Journal à l’occasion du Sommet du conseil des P.-D.G., l’entrepreneur américain a fait le point sur son projet Neuralink. Le P.-D.G. a annoncé que Neuralink espérait commencer les essais sur l’Homme dès 2022. Il doit cependant attendre l’approbation de la Food and Drugs Administration qui délivre des mandats pour autoriser la commercialisation de médicaments.

Cela fait plusieurs années que les premiers essais sur l’Homme sont repoussés. Une première date était prévue fin 2020, puis repoussée à 2021 et maintenant à 2022. Neuralink a créé un dispositif de puce électronique directement implanté dans le cerveau pour contrôler des appareils numériques ou encore permettre de réduire des handicaps de mouvements.

« Nous espérons pouvoir implanter ce dispositif chez nos premiers humains – qui seront des personnes souffrant de graves lésions de la moelle épinière, comme des tétraplégiques ou des quadriplégiques – l’année prochaine, sous réserve de l’approbation de la FDA, a déclaré le P.-D.G. de Neuralink. Et, je dois le dire, nos normes pour l’implantation du dispositif sont nettement plus élevées que celles de la FDA. Tout comme nos normes de sécurité avec Tesla sont beaucoup plus élevées que ce qu’exige le gouvernement américain ».

 

Le cerveau stimulé par des électrodes

 

Le N1 Link est un dispositif à 1.024 canaux que Neuralink a fabriqué pour l’usage thérapeutique des patients. Une fois que le dispositif est implanté dans le cerveau d’un patient, il est censé transmettre des données de manière invisible via une connexion sans fil. Neuralink effectue depuis plusieurs années des essais sur des singes avec des résultats encourageants.

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Une vidéo montre par exemple un singe nommé Pager capable de jouer au Pong simplement avec son esprit. Stupéfiant ! Cette puce fonctionne en implantant des électrodes dans la région du cerveau qui contrôle les mouvements avant de se connecter à un réseau plus large. Le système va ensuite traiter, stimuler et transmettre les signaux neuronaux pour contrôler les mouvements.

Cette puce est infiniment petite, si fine que des mains humaines ne peuvent les manipuler

Cette puce est infiniment petite et, d’après Neuralink, si fine que des mains humaines ne peuvent les manipuler. C’est pourquoi la société développe en parallèle des robots capables de les placer à l’endroit exact du cerveau.

Elon Musk fait preuve d’un optimisme prudent quant à l’avenir du N1 Link. Il pense que le dispositif de Neuralink pourrait aider les personnes souffrant de graves lésions de la moelle épinière. À long terme, ces puces pourraient avoir des fonctionnalités encore plus épatantes. Mais pour l’instant, les promesses se rallongent…

Source : https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/intelligence-artificielle-projet-neuralink-elon-musk-inquiete-beaucoup-scientifiques-95495/

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